Surf Balance naît de l’idée qu’on peut améliorer sa pratique du surf à n’importe quel moment de sa vie et qu’importe son niveau ou ses origines.
Ce blog parle donc à TOUS les passionnés de surf qui ont la volonté de prendre plus de plaisir en améliorant au choix leur technique, leur nutrition ou leur performance physique. Je dis bien « au choix » car chacun trouve son plaisir différemment. Pour certains, ce sera de passer un air au dessus d’une section, pour d’autres ce sera simplement de se sentir en forme ou de manger sainement. L’important n’est pas de « tout faire parfaitement » mais plutôt de trouver son équilibre et ceci dans le respect de soi et des autres.
Surfeur(se), c’est aussi pour certains être ambassadeur de la protection de nos océans et ce site a pour vocation de partager quelques astuces et bonnes pratiques en la matière.
Parce qu’on apprend beaucoup mieux en suivant des histoires, je vous propose d’apprendre en suivant la mienne : l’aventure d’un surfeur qui désire profondément progresser dans sa pratique, se sentir encore plus en forme et réduire son impact sur l’océan.
Mon Histoire : 20 ans de pratique morcelée
Je m’appelle Benoit, nous sommes le 1er Juin 2020, j’ai 31 ans. Depuis ma naissance, j’ai déménagé tous les 3-4 ans pour suivre mon père qui était militaire.
Mes origines? C’est assez confus. Mes parents sont bretons et landais mais je n’ai jamais vécu en Bretagne et dans les Landes. Je suis né à l’île de la réunion, ai vécu en Afrique, en Australie, à Londres et au Mexique.
J’ai d’abord appris à Surfer en vacances à Biarritz sur un bodyboard « Bmax » sur lequel je me mettais debout à l’âge de 8 ans. Puis vint un nouveau séjour de 4 ans à l’île de la réunion au cours duquel mes parents m’achetèrent pour mon 10ième anniversaire une shortboard, une 6’3 du Shaper Mickey Rat à Saint Leu. Ce fût une révélation… Une sensation que je n’avais jamais éprouvé ailleurs. Ce sentiment d’être porté par un élément en mouvement et de pouvoir jouer avec. Jouissif!
Pourtant, après tant de bonheur partagé avec mes amis sur les plages de l’île Bourbon, mon père fût muté une nouvelle fois…où ça? (Roulements de tambour)… à Paris! Mon avenir était scellé, mon rêve de gosse s’envole, je n’aurai pas le destin de Jeremy Flores ou de Johanne Defay.
Arrivé là bas, le choc, le contraste entre la vie d’insulaire et celle du citadin pressé fût déboussolant. La façon de se comporter ou de « cloisonner » les gens était à mille lieux de mon expérience réunionnaise et je ne vivais plus vraiment que sur ma planche pendant mes vacances à Biarritz ou dans le Finistère. Ne voulant pas me condamner à une vie de solitaire dans cette capitale dont je ne comprenais pas les habitants, je me mis au bout de quelques mois dans le moule : marcher vite, se vêtir ou parler de telle façon, posséder ceci ou cela, suivre la voie de la « réussite » en faisant des études pour ensuite trouver un emploi « bien payé ».
Puis sentant que ma place n’était plus forcément à Paris, je parti à Londres pour occuper un gros poste « d’expat ». Costume, cravate, bon salaire, vacances en Bretagne et au pays basque, métro, taxi, avion, course à pied dans les parcs publics… Si pour certains, j’étais devenu le parfait exemple du mec qui réussit dans la vie, à l’intérieur je sentais de plus en plus que je me mentais. Ma passion et la vie proche de l’océan me manquaient terriblement. Il fallait agir pour ne pas dépérir.
« Le 4 Août 2015,
Je soussigné Benoit ……., ai l’honneur de vous présenter ma démission du poste de Responsable Export UK au service Export, à compter de la date de ce courrier. »
BIM, je plaque tout, j’atterris à Biarritz en Octobre 2015 pour occuper un poste de commercial. Les chevaux sont lancés mais « les révolutions les plus difficiles à accomplir sont celles des habitudes et des pensées » (Condorcet). Boulot, boulot, boulot, réussite, réussite, réussite….
Bref, je cravache jusqu’en Mars 2020 puis suis soudainement arrêté comme les 3 quarts de la planète à cause de ce maudit virus qui porte le nom d’une bière mexicaine. Je me retrouve privé de surf et surtout face à moi-même, à cette question à laquelle je n’avais pas pris le temps de répondre : Qu’est-ce qui te fait vibrer Benoit ? Que veux-tu accomplir ces prochaines années ?
La réponse : « Je veux amener mon surf à l’étape supérieure, prendre plus de plaisir et protéger cet océan qui me donne tant «
Crédit photo portrait : Florian Binet (@flow_flotte sur Instagram)