Comprendre un surf forecast
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Salut à toi surfer-winner, aujourd’hui je t’explique comment comprendre les prévisions surf et éviter de te prendre un gros fly en arrivant devant le spot après t’être levé souvent à 5 heures du matin ou après avoir acheté un billet d’avion vers ta destination-surf préférée sur un coup de tête. (* « se prendre un fly » = rêver la veille d’une session parfaite et de découvrir au petit matin des conditions de surf pourries. Un exemple marrant ici )
Le but, ça va être de savoir identifier le meilleur moment pour surfer, donc de surfer de meilleures vagues et donc de progresser plus vite en te faisant encore plus plaisir !
Sympa le programme non ?
Pour que ce soit vraiment complet, je vais d’abord t’expliquer toutes les composantes d’un forecast (=ça veut dire prévisions en français) et ensuite, une fois que tu auras tout compris, je te montrerai comment j’analyse un forecast en fonction de mon spot, directement sur le site des prévisions météo.
1er Indicateur d’un surf forecast : La Taille de la houle
La houle est créée par du vent au large des cotes qu’on appelle dans le jargon une dépression.
La hauteur de houle se mesure en mètres ou en feet. 1 mètre équivaut à 3,28 feet. Tu peux retenir grossièrement que 3 feet = 1 m, c’est pas très grave, on va pas chipoter.
Pour mesurer cette hauteur de houle, on utilise des bouées généralement en haute mer. Ces bouées vont sonder le passage du haut de l’onde jusqu’en bas.
Sur les reports, on trouve souvent la houle primaire, c’est la houle qui provient de la dépression principale (celle qui nous intéresse) et la houle secondaire qui vient d’une autre dépression et qui peut affecter plus ou moins la houle primaire.
Attention, on va le voir après, la taille de la houle ne correspond pas à la taille des vagues lorsqu’elles déferlent sur ton spot. En effet, la taille des vagues va dépendre d’autres caractéristiques qui influent aussi sur le taille du surf.
2ème indicateur d’un surf report : La Période
La période correspond au temps en secondes (de 5 à 25 secondes généralement) qui s’écoule entre deux ondes en pleine mer (toujours mesuré avec des bouées en haute mer).
La période donne une idée du volume d’eau qui va déferler sur un banc ou un reef et donc de l’énergie qui va être déployée par la vague. Une vague de 10 secondes de période emportera deux fois moins d’eau et d’énergie qu’une vague de 20 secondes de période.
Pour une même hauteur de houle mesurée en haute mer, la taille des vagues qui vont déferler sur ton spot sera généralement plus importante avec une période plus longue.
3ème indicateur des prévisions surf : La Direction de la houle
Le troisième indicateur va être la direction de la houle à confronter à l’orientation de spot.
Comme la houle, les spots sont tous orientés vers un des quatre points cardinaux (Nord, Ouest, Sud, Est).
Une houle qui se dirige vers ton spot de surf sera plus impactante qu’une houle parallèle à celui-ci.
Si ton spot est par exemple orienté nord, ce sera top si la houle vient du nord (nord ouest ou nord est).
Attention, il y a pas mal de cas particuliers puisque certains spots de surf sont aussi parfois protégés par des digues, falaises, ilots…qui viennent faire obstacle à la houle en fonction.
Les archipels donnent d’ailleurs souvent de très nombreuses possibilités de surf ils accueillent la houle et le vent à 360° tout en proposant des beachbreaks (vagues de bancs de sable) et des reefbreaks (vagues de roche).
4ème indicateur des Prévisions surf : Le Vent
On va d’abord observer l’intensité du vent. S’il est trop fort, il sera compliqué de surfer car il casse les vagues et le plan d’eau. C’est assez vite le bordel et de l’eau est projetée dans tes yeux à chaque fois que tu essaies de ramer. Plaisir…
A l’inverse, en l’absence de vent, le plan d’eau peut devenir très « glassy ». Cela veut dire que l’eau devient soyeuse et que tu n’auras pas à subir les clapots à la surface en surfant. Le vent est souvent assez faible tôt le matin et au coucher du soleil. C’est pour cela que beaucoup vont surfer à ces moments de la journée.
On va aussi rergarder la direction du vent.
Un vent offshore (= qui vient de terre) est celui qu’on va privilégier. En effet, il vient généralement creuser les vagues et créer des tubes, des barrels, des barriques, des cavernes, des barreaux…
Un vent onshore (= qui vient de la mer) est à proscrire. Il va aplatir les vagues et « casser » un peu le plan d’eau. On aime moins.
5ème indicateur des conditions de surf : La Marée
Enfin le dernier indicateur, c’est la marée.
Certains spots fonctionnent mieux à marée basse, à mi marée ou à marée haute. C’est à toi d’observer ton spot ou de te renseigner avant d’y aller si tu ne le connais pas. Tu trouveras des informations sur les sites comme magicseaweed, wannasurf ou des forums comme Bzh ecume (pour les bretons).
A marée haute, la distance est plus importante entre le fond et la surface. La vague va donc casser plus difficilement et sur les beackbreaks (vagues de bancs de sable) il va souvent se former un shorebreak (vague qui casse sur le bord et dont la lèvre peut être très dangereuse).
A marée basse, c’est l’inverse, l’océan se retire un peu, la vague va casser plus facilement et rapidement. Attention car en cas de forte houle, il est possible d’aller taper le fond avec son corps en tombant.
On mesure les marées avec un coefficient allant de 20 à 120. Plus le coefficient est grand plus le va et vient de l’eau est important. A Biarritz par exemple, l’eau vient toucher la promenade, il n’y a plus de plage. A l’opposé, elle se retire et on découvre les fonds marins qu’on a pas l’habitude de voir.
Alors attention, parce qu’une marée se produit en 6 heures entre le point bas et le point haut quel que soit le coefficient. Donc lors de grandes marées, l’eau se retire ou avance plus vite. Cela crée des courants très forts qui peuvent être dangereux, surtout si la hauteur de houle et la période sont importantes.
Mon petit conseil, c’est de prendre des notes. Quand tu as eu une super session de surf, écris les prévisions qui était données sur le spot que tu as surfé. Tu auras ainsi une meilleure expérience et connaissance de tes spots et tu tromperas de moins en moins. L’inconvénient sera que tes potes t’appelleront à chaque fois pour connaitre ton avis sur les prochaines journées de surf.
Analyse d’un cas concret de prévisions météo : La Grande plage de Biarritz
Dans les faits, je vais vous donner un exemple, la grande plage de Biarritz.
Au-delà de 3 mètres, le spot sature facilement et n’est plus vraiment « surfable ». On va chercher une houle de 1 à 2.5 mètres idéalement.
On préfèrera une période de 10 à 15 secondes comme sur beaucoup de spots.
Du fait de l’orientation du spot, on cherchera une houle plutôt orientée à l’opposé Nord ouest (autour de 300°) et un vent inférieur à 10 kph venant de terre (offshore) donc du sud est.
Enfin, le spot peut se surfer à plusieurs moments de la marée mais par sécurité, on peut y aller autour de la mi-marée.
Voilà j’espère avoir été le plus complet possible, si tu as une suggestion, une question, ça se passe en commentaire et n’hésite pas à t’abonner juste en dessous de l’article pour recevoir tous mes tutos ou à partager cet article avec un pote qui ne comprend rien aux prévisions météo !
Sur ce, Bon surf et je te dis à très vite !
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Crédits :
Magicseaweed
Surf simply – Introduction to wave forecasting